"On ne peut que se réjouir de la manière dont les choses évoluent", estime Marius Gilbert. Pour lui, "tous les signaux sont au vert", qu’il s’agisse du point de vue hospitalier ou de l’évolution de la campagne de vaccination. Il n’avait d’ailleurs pas anticipé une vaccination aussi rapide de la population.
Ce n’est pas une dictature sanitaire
Dès lors, les allègements que le Comité de concertation pourrait examiner ce vendredi 18 juin sont possibles. Marius Gilbert fait référence à la notion de "bulle sociale dans la vie privée", très "contraignante". Y toucher ? "On peut se le permettre", répond l’épidémiologiste. "Tout ce qui touche à la vie quotidienne des gens, on peut commencer par là, parce qu’on peut se le permettre", ajoute-t-il. Pour lui, "il y a de la marge" et cela permet de "relâcher les choses et de donner une grande respiration à tout le monde" Et il ajoute que "non, on n’a pas voulu enfermer la population pour rien" et que "ce n’est pas une dictature sanitaire".
Lever les restrictions, au risque de plus de promiscuité, n’est-ce pas risqué ? "Dans l’exemple de personnes qui sont dehors, quand ces personnes sont vaccinées, les risques de faire des formes sévères d’infection sont beaucoup plus faibles", explique Marius Gilbert et qui se réfère aux observations faites en Israël qui sont très rassurantes en termes de diminution des infections et de diminution des formes sévères du Covid.
Peut-on pousser un "ouf" de soulagement à quelques semaines des vacances ? La situation épidémiologique observée actuellement en Belgique est conforme aux prévisions. "Les modèles faits il y a quelques mois prédisaient une troisième vague, mais si la vaccination poursuivait son cours, on pouvait espérer une situation beaucoup plus favorable dans cette période-ci et pour l’été", rappelle Marius Gilbert.