L’ex-président de DéFI note que certains francophones "un peu bêlants" ne voient pas d’inconvénients à parler du confédéralisme proposé par le président de la N-VA. "Est-ce qu’ils se rendent bien compte de la conséquence, de ce que cela signifie." Le confédéralisme va, selon Olivier Maingain, affaiblir durablement les capacités budgétaires et financières de la Wallonie et de Bruxelles. Il estime aussi que, si les institutions francophones sont en difficulté, "c’est en partie parce que les partis francophones qui ont négocié les lois de financement les ont très mal négociées." Il rappelle que lorsqu’il a combattu la dernière réforme de l’État (la sixième), "j’étais le seul président d’un parti francophone à dire tous les dangers". Aujourd’hui, peu de partis francophones qui les ont signées, les défendent, constate-t-il.
"Ce chantage permanent à l’indépendance de la Flandre, au confédéralisme, impressionne certains francophones. Et je dis qu’il est temps de renverser cette logique. Il faut redresser un peu la tête du côté francophone. Et cesser de croire qu’il faut se soumettre à la dernière exigence institutionnelle de la Flandre, aux derniers chantages institutionnels de certains responsables politiques flamands."
Face à "ce chantage permanent", Olivier Maingain propose aux francophones de prendre au mot le président de la N-VA et "le dire à monsieur De Wever, mais chiche". Et de poser, sous forme de référendum spécifique et décisionnel, aux électeurs flamands, s’ils souhaitent l’indépendance de la Flandre. La question qui serait posée : "La Région flamande doit-elle être un État indépendant ? Oui – Non". Cela permettrait de vérifier le soutien des électeurs aux propositions d’indépendance, en expliquant les conséquences de ce choix.
Rappelons qu’il n’est pas possible d’organiser un référendum (décisionnel et contraignant) en Belgique.