"Cela a été un soulagement, un très grand bonheur" d’apprendre la libération d’Olivier Vandecasteele : c’est ainsi l’avocate Olivia Venet qui défendait le dossier de l’ex-otage belge en Iran lorsqu’elle a appris vendredi l’heureux dénouement de cette affaire. Interrogée sur La Première "C’était un très grand moment de voir ces images émouvantes", se souvient-elle.
Concernant les tractations qui se sont déroulées entre l’Iran et la Belgique, Olivia Venet poursuit : "Il y a des bas quand il y a des négociations internationales entre deux pays. Je pense qu’il y avait des signaux d’espoir et des signaux de désespoir. C’est très difficile pour les proches. On n’était pas tenus au courant au quotidien et c’est bien normal, cela fait partie de l’exercice des pouvoirs régaliens, cela fait partie des secrets d’Etat. On ne saura jamais exactement ce qui s’est discuté entre les deux Etats. Les négociations internationales et la diplomatie ont un caractère secret. On n’avait jamais tous les dessous des cartes, cela fait partie des choses que les Etats doivent gérer. Cette discrétion n’est pas un secret qui nous choque, on aurait voulu en savoir plus. On est resté dans des relations de confiance avec les autorités belges qui ont tenu la famille le plus au courant possible, même si c’était parfois très compliqué".
L’établissement d’un nouveau traité de transfèrement entre l’Iran et la Belgique a eu lieu après de nombreuses péripéties politico-juridiques, mais en fin de compte l’Etat belge n’en a pas fait usage, préférant utiliser un article de la Constitution qui lui permettait une procédure accélérée lorsque les intérêts de l’Etat sont menacés. Pourquoi ne pas avoir utilisé plus tôt cette procédure ? "Franchement je n’ai pas d’explication. La situation a évolué au fil des mois. Le traité de transfèrement était déjà en négociation bien avant l’arrestation d’Olivier Vandecasteele et celle d’Assadi. Il est clair qu’on est allé très loin dans la transparence et dans le fait d assumer ses actes. Le fait que le traité soit validé a permis d’avancer dans ces négociations. Il y a toujours eu deux lectures dans ce dossier : une lecture juridique et une lecture politique et diplomatique. Le gouvernement a fait les choix qui s’imposaient à lui et le plus important c’est qu’Olivier puisse rentrer en Belgique".