"La grainothèque permet un entretien citoyen de la biodiversité cultivée," explique Mickael.
En effet, si tous les types de graines peuvent être déposés en grainothèques, côté variétés on opte plutôt pour des semences reproductibles, bio et souvent anciennes (dites 'paysannes').
"S’il est écrit 'F1' ou 'hybride F1' sur un sachet de graines, vous pouvez les oublier ! Cela signifie que ces semences sont des hybrides de première génération, qui donnent des variétés homogènes, standardisées et donc intéressantes pour l’agriculture intensive. Mais, il faut savoir que la seconde génération sera très probablement de moins bonne qualité. Moins résistante et non adaptée au terroir. Il n’y a donc pas d’intérêt à les récolter pour les ressemer l’année suivante. C’est la raison pour laquelle, on n’en veut pas dans les grainothèques."
C'est d'ailleurs l'un des objectifs premiers de la grainothèque : permettre de retrouver des variétés bien de chez nous, adaptées à nos terroirs, de retrouver des semences rustiques et d’éviter que certaines variétés de graines ne tombent dans l’oubli.