Une importante pollution au chloroforme, un solvant toxique, a été détectée dans le parc scientifique géré conjointement par l’UCLouvain et l’intercommunale inBW à Louvain-la-Neuve. La découverte remonte à une quinzaine d’années, mais le Service public de Wallonie vient seulement de présenter les conclusions de son rapport aux gestionnaires du site, ainsi qu’aux autorités communales d’Ottignies-Louvain-la-Neuve et de Mont-Saint-Guibert, le parc se trouvant à cheval sur les deux localités.
Un très long délai s’est donc écoulé depuis les premières analyses. L’étendue et la profondeur de la pollution ont nécessité de minutieuses investigations, au rythme des mouvements de l’eau et des polluants dans la nappe aquifère. A ce stade, la source de la contamination n’a toujours pas été identifiée. S’agissait-il d’une fuite diffuse ou d’une fuite massive ? Quelle quantité de produit a été perdue ? On l’ignore également.
Selon la Région wallonne, cette pollution invisible ne présente aucun risque pour la santé, sauf à consommer de l’eau provenant directement de la nappe polluée. En principe, c’est impossible car l’eau pompée dans le parc scientifique est destinée à un usage industriel. Mais 65 entreprises implantées dans le périmètre concerné ou à proximité ont tout de même été invitées à ne plus utiliser l’eau qui sortirait d’anciens puits ou de captages non-déclarés. Par ailleurs, tout nouveau forage sera désormais interdit, afin de ne pas accélérer la circulation de l’eau souterraine et des polluants.