C’est une vague qui prend de l’ampleur en Europe : élections après élections, la droite européenne gagne du terrain. C’est la Suède qui a ouvert le bal, le 11 septembre dernier. Lors des élections législatives, à l’issue d’un scrutin très serré, les Démocrates de Suède, un parti conservateur et nationaliste issu de la mouvance néonazie, s’allient à la droite modérée pour chasser le parti social-démocrate du pouvoir. Un choc. Si officiellement la droite radicale choisit de rester à l’écart du pouvoir, c’est bien elle qui tire les ficelles du gouvernement.
Deux semaines plus tard, rebelote en Italie cette fois. Une coalition allant de la droite traditionnelle (Forza Italia) à l’extrême droite (La Ligue) en passant par les conservateurs de Fratelli d’Italia (ancien parti néofasciste), s’impose aux élections législatives du 25 septembre. Giorgia Meloni, cheffe de file de la droite radicale italienne, assume sa victoire et devient Présidente du Conseil.
Puis il y a eu la Finlande en avril 2023, la Grèce en mai et enfin la victoire surprise de la droite et de l’extrême droite espagnole aux élections régionales et locales du 28 mai dernier. La droite européenne marche sur un nuage.