Les Jeux Olympiques de 2024 à Paris font d’ores et déjà flamber les prix de l’immobilier

L’agence propose dans son catalogue cet appartement particulier à louer pour la période où Paris accueillera les Jeux Olympiques en juillet et en août 2024. Nous découvrons un parquet ancien, un Modigliani dans le séjour et de nombreuses œuvres d’art, un mobilier très luxueux… À plus d’un an de l’événement, les prix de la location des lieux ont déjà été multipliés par trois.

Éléonore de Cadier, l’une des responsables de l’agence qui nous fait visiter l’endroit nous donne une estimation à la grosse louche :

Sans les services de conciergerie, 25.000 euros par semaine, c’est en effet un minimum. L’offre d’appartements VIP est en plein boom, nous confirme cette agence. Car les deux tiers des chambres d’hôtel haut de gamme à Paris ont déjà été réservés par les délégations internationales.

"Depuis début mars, avec le tirage au sort de la billetterie, on a une très forte demande.", explique Éléonore de Cadier. "Mon conseil serait de louer le plus rapidement possible puisque les hôtels sont quasiment déjà pleins."

Pour tous les portefeuilles, le budget logement s’alourdit. Des prix multipliés par trois, c’est aussi ce qu’on constate en banlieue de Paris, notamment près des lieux de compétition.

Au Pré-Saint-Gervais, au nord de Paris, Théo Mercadier, un particulier, a décidé de se lancer sur Airbnb pour la période des Jeux Olympiques, histoire de rentabiliser son studio de 28 mètres carrés prévu pour deux personnes.

Face à la flambée des prix, la mairie de Paris pourrait assouplir les règles pour augmenter l’offre Airbnb, ce qui pourrait avoir comme conséquence de faire diminuer les prix. Mais elle ne compte pas aller dans cette voie-là. Elle envisage même de nouvelles restrictions pour des quartiers qu’elle considère déjà très accaparés par le logement de tourisme. L’adjoint au logement de la mairie de Paris, Ian Brossat, nous le confirme :

Pour trouver un logement pas cher pour les Jeux Olympiques, le chrono est déjà bien lancé. Les étudiants de certaines résidences universitaires sont même priés de quitter leur chambre à temps, pour laisser la place aux volontaires qui viendront du monde entier.