La centrale hydroélectrique de Kakhovka et le barrage sont aux mains des Russes, tandis que la capitale régionale Kherson est repassée sous contrôle ukrainien en novembre, après huit mois d’occupation. Kiev et Moscou se rejettent la responsabilité de la destruction partielle du barrage.
Selon le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, ce "sabotage" vise à "empêcher les actions offensives de l’armée russe sur cette partie du front", alors que Kiev serait, selon lui, en train de transférer des troupes depuis ce secteur pour renforcer son potentiel d’attaque ailleurs. De son côté, l’Ukraine a accusé Moscou d’être responsable de la destruction du barrage, qui se trouve en territoire sous occupation russe, à la limite entre les positions des deux camps. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué qu’il allait convoquer d’urgence son Conseil de sécurité.
Le barrage hydroélectrique de Kakhovka est situé à 150 km de la centrale de Zaporija dont il assure le refroidissement. Selon Kiev, le danger de catastrophe nucléaire à la centrale "augmente rapidement". La société ukrainienne exploitante, Ukrgidroenergo, a estimé, elle, que le réservoir du barrage "devrait être opérationnel durant les quatre prochains jours" mais son niveau décroît rapidement, menaçant le fonctionnement du système de sécurité de la centrale. Selon Moscou, la centrale, située sur les rives du Dniepr mais plus haut que le barrage attaqué, n’est pas menacée.