Blanche rencontre Grégoire à une soirée, elle le trouve charmant, séduisant, et ne tarde pas à tomber amoureuse de lui. Malgré les réticences de sa sœur jumelle, elle s’emballe et tout va très vite : Blanche se marie, tombe enceinte et accepte de quitter les plages proches de Caen pour suivre son époux, muté en Alsace. Mais lorsqu’elle apprend que Grégoire n’a pas subi cette mutation mais qu’il l’a sollicitée pour créer un cocon loin de la famille de Blanche, la jeune femme descend de son nuage et comprend que son mari est en train de lui construire une cage dorée…
"L’amour et les forêts" est donc le récit d’une emprise, et le long combat d’une femme pour en sortir. Si Virginie Efira, de film en film, a réussi à donner plus de profondeur à son jeu, son partenaire dans ce drame, Melvil Poupaud, manque cruellement de mystère et d’épaisseur. Sur un thème similaire, difficile de ne pas se remémorer le très puissant "Jusqu’à la garde", où Denis Ménochet constituait une menace permanente pour son épouse incarnée par Léa Drucker. Si le roman "L’amour et les forêts" d’Eric Reinhardt avait recueilli une critique élogieuse parfaitement justifiée, l’adaptation qu’en font Valérie Donzelli et Audrey Diwan (La réalisatrice de "L’évènement", Lion d’Or à Venise), sans être déshonorante, reste très linéaire et un peu appliquée.