C’est par ce constat, et après avoir mené plusieurs projets avec des groupes amateurs invités à travailler à l'intérieur des murs d’Océan Nord, que Rosa Gasquet a décidé d’inverser le processus. Plutôt que de partir "de" l’institution pour amener "dedans" autant les amateur·es que les publics, elle va "aller" là où les formes se présentent dans le but de les accompagner et de les soutenir.
C’est avec le projet développé par l’asbl Lezarts Urbains que Rosa parvient plus justement à concrétiser ses objectifs à la fois philosophiques et politiques. Sa fonction la passionne.
Avec ou sans maison, différentes cultures et formes d’arts s’expriment. Dans la rue, dans des cafés, dans des galeries couvertes… Par des rassemblements virtuels ou réels, des appels à des monstrations mutantes ou éphémères, ces sous-cultures sont vivantes, elles changent au rythme des modes et des courants.
Ainsi les formes physiques telles que le skate, le krump, ou, jadis le cirque… des formes verbales comme le slam, le rap, la poésie… rassemblent des publics qui les suivent, nombreux et fidèles.
Jusqu’à il y a peu, ces formes d’art dits mineurs, ont été régulièrement programmés dans les maisons de culture, mais leur place est restée à la marge, comme si la case ad hoc avait été cochée mais, qu’en aucun cas, ces arts ne méritaient la même attention ni le même soin que ceux portés aux arts dit "nobles" (opéra, théâtre, puis danse et depuis pas si longtemps, le cirque de création).