Dès le retour des beaux jours, nombreux sont ceux qui sortent les tondeuses afin de couper l’herbe qui se remet à pousser avec vigueur ! Mais si cette pratique est importante pour l’esthétique du jardin, elle peut aussi avoir un impact négatif sur nos pelouses. La tonte raisonnée permet d’entretenir nos coins de verdure tout en augmentant leur résistance aux sécheresses et leur biodiversité !
Eviter de tondre trop court et trop souvent
Une pelouse se dessèche beaucoup plus vite quand elle est tondue à ras. Exposée aux rayons du soleil, elle risque de jaunir puis de se dégarnir. De nombreux jardiniers ont assisté à ce triste spectacle durant les canicules qui ont touché notre pays. A l’inverse, une herbe plus haute conserve l’humidité au niveau du sol et développe son système racinaire plus en profondeur. Elle devient alors plus verte et plus robuste.
L’idéal est de tondre à une hauteur de 6 cm minimum. Cela permet aussi d’épargner toute une série de petites fleurs qui apparaissent spontanément dans la pelouse, comme la pâquerette, le trèfle, le lierre terrestre, ou la violette, qui offrent leur pollen et leur nectar aux insectes pollinisateurs. Il y a en effet toute une vie qui grouille dans le gazon (micro-organismes, insectes, fleurs, champignons, etc.) et qui participe à l’équilibre du jardin. Une tonte rase élimine 70% de cette microfaune !
Laisser quelques carrés d’herbe non tondus pour la biodiversité !
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En laissant la végétation se développer par endroits, on crée des zones d’accueil pour la flore et la faune sauvages du jardin. Quelques mètres carrés peuvent suffire à attirer des insectes, des oiseaux, des batraciens, des petits mammifères qui trouveront dans ces refuges des abris et des sources de nourriture. Par souci d’esthétisme, on peut éventuellement délimiter ces endroits avec une petite palissade, ou placer une pancarte "coin nature". Dans un grand terrain, il est possible de tracer des chemins avec la tondeuse entre ces espaces plus "sauvages". Ces aménagements créent du dynamisme et de la verticalité au jardin.
En fin de saison, les zones non tondues peuvent être fauchées. A la longue, elles finiront par s’appauvrir, ce qui favorisera l’arrivée de nouvelles espèces floristiques qui embelliront autrement nos coins de verdure.
Attention aux hérissons !
Ce sympathique mammifère nocturne que l’on trouve en ville comme à la campagne vit des heures sombres. D’aucuns, parmi le plus pessimistes, annoncent sa disparition au cours de la décennie. Il faut dire que les dangers qui le menacent sont nombreux : usage de pesticides, destruction des habitats naturels, trafic routier. Sans parler des tondeuses et débroussailleuses qui font de nombreuses victimes, notamment sous les haies, et en particulier les tondeuses robots qui restent actives toute la nuit quand les hérissons sortent pour chasser. Mieux vaut éteindre ces machines une fois que le soleil s’est couché.
