Compromis ou pas ?
La question cruciale est de savoir si le PTB est disposé à faire des compromis. Sur ce point, "notre réponse est sans équivoque. Nous sommes prêts à négocier, mais nous exigeons une politique de rupture. La véritable interrogation est de savoir si les autres partis sont prêts à embrasser une vision politique radicalement nouvelle".
À titre d’exemple explique-t-il, "nous avons voté en faveur du décret paysage, démontrant ainsi notre volonté de compromis. Cependant, nos concessions visent à promouvoir le progrès social, et en aucun cas à soutenir une régression sociale. Trop souvent, les partis de gauche ont accepté des compromis préjudiciables aux travailleurs. Le PTB ne consentira jamais à bloquer les salaires ou à repousser l’âge de la retraite à 65 ans. Si nous participons à une coalition, nos positions seront claires, et nous attendons des autres partis qu’ils fassent preuve de la même détermination pour le changement".
L’opposition permet aussi des victoires politiques
Pour le candidat, le fait d’être dans l’opposition n’est pas un frein à certaines victoires politiques : "Il est souvent dit que l’opposition ne permet pas d’obtenir des résultats, mais nous avons remporté de nombreuses victoires en nous opposant à des mesures telles que la réduction de la TVA sur l’énergie, le fond blouse blanche, ou encore la loi répressive anti-manifestation. Ces succès sont le fruit de luttes sociales. Ainsi, pour nous, ce qui importe avant tout, c’est de savoir jusqu’où les autres partis de gauche, écologistes, et socialistes sont réellement prêts à aller pour provoquer un véritable changement".