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On n'est pas des pigeons

Sa voiture électrique tombe en panne, la réparation lui coûte aussi cher qu’une nouvelle voiture

Voiture electrique : une réparation plus chère qu'une voiture neuve !

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InfoPar François Louis

Guy Macquart a acheté une Méhari Citroën électrique en 2017 pour 23.000 euros. Il y a quelques semaines, elle est tombée en panne. Il s’est étranglé quand il a reçu le devis de réparation du garage : 19.444 euros !

Le problème à l’origine de la panne ? Le chargeur embarqué de la batterie est foutu et le prix de la réparation va lui coûter quasiment le prix d’une voiture neuve. Selon Guy Macquart, cette réparation onéreuse pose un défi à la transition vers les voitures électriques.

© Maskot

Est-ce que cette mésaventure guette tous les propriétaires de voitures électriques ?

Dans une voiture électrique, c’est la batterie qui coûte cher. C’est indéniable. Selon Stellantis (Citroën, Peugeot), un modèle électrique coûte aujourd’hui 40% plus cher que son équivalent thermique. La batterie compte donc pour plus d’un tiers du prix de la voiture.

"Mais la mésaventure de ce consommateur n’est pas généralisable", estime Maeva Lavigne, chercheuse au Centre Mobi de la VUB, spécialisé dans la mobilité électrique. "La Méhari électrique, c’est un véhicule quasi expérimental, vendu seulement à quelques dizaines d’exemplaires en Belgique. Les modèles actuels de grandes séries, c’est très différent. D’ailleurs les constructeurs offrent aujourd’hui une garantie de 8 à 10 ans sur les batteries." Ce qui signifie que si elle tombe en panne, c’est le constructeur qui paye.

Et si la batterie perd seulement une partie de sa capacité, est-ce que la garantie fonctionne quand même ? Chez Stellantis, par exemple, cette garantie porte sur 70% de la capacité.

"C’est suffisant. Les batteries de voitures sont beaucoup plus complexes que celles de GSM ou des ordinateurs. Elles s’usent moins vite. Et les performances s’améliorent chaque année", déclare Maeva Lavigne.

L’E-Méhari, un oiseau rare transformé en poulailler ?

La batterie de la Méhari de Guy n’est pas simplement usée, elle est HS. C’est en cherchant une solution qu’il s’est rendu compte que sa voiture était un oiseau rare.

Rien que la pièce de rechange coûte plus de 18.000 eurosCe n’est pas comme ça que les voitures électriques vont remplacer les moteurs thermiques.

© RTBF

"Ce n’est pas Citroën qui a conçu la Méhari électrique. C’est une adaptation de la Bolloré-Bluecar, une expérience de voiture électrique partagée à Paris qui a été rapidement interrompue. Quoi qu’il en soit, je ne vais pas payer 19.000 euros pour la réparer. J’ai vu sur des pages spécialisées sur Facebook qu’il était possible de trouver cette pièce de rechange d’occasion pour quelques centaines d’euros. Je vais essayer de trouver une bonne âme pour la réparer. Sinon, j’en ferai un poulailler. Ou un pigeonnier…", sourit Guy.

Vous aviez dit "oiseau rare" ?


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