La Wallonie hésite sur l’extension du Covid Safe Ticket. Une décision est attendue ce jeudi en Gouvernement. Mais le Gouvernement wallon est divisé alors que l’épidémie gagne du terrain. Une certaine confusion règne au MR, son image et sa crédibilité en prennent un coup.
En ordre dispersé.
Depuis vendredi, on connaît le cadre dans lequel les Régions peuvent agir en Belgique. La Flandre a décidé d’un assouplissement, Bruxelles a fait l’inverse et a très rapidement fixé sa ligne, mais pas la Wallonie, qui semble toujours hésiter aujourd’hui. Que veut-on en Wallonie ? Veut-on garder le port du masque comme règle générale, veut-on étendre le Covid Safe Ticket à l’Horeca et à tous les évènements ? Quel doit être le message politique envoyé au citoyen ? C’est encore l’objet de discussions entre les trois partis de la majorité. PS, MR et Ecolo, qui ne parviennent pas à se mettre d’accord. C’était déjà le cas avant le CODECO, c’est encore le cas après.
Pendant ce temps, l’épidémie gagne du terrain en Wallonie. Sans s’emballer comme l’année passée, mais avec une montée assez forte dans certaines communes, très souvent les communes moins vaccinées. Avec l’automne qui arrive, les experts redoutent qu’en ne faisant rien, on risque à nouveau une saturation hospitalière. On ne parle pas d’une situation aussi grave que l’année passée ou la deuxième vague avait ravagé la Wallonie et Bruxelles. Mais les experts du GEMS évoquent une situation ou les hôpitaux seraient à nouveau fortement sous tension. Ce risque doit être concilié avec la demande, en particulier des personnes vaccinées, de pouvoir reprendre une vie plus ou moins normale.
MR contre PS-ECOLO
La situation semble assez claire, le PS et Ecolo se retrouvent pour étendre le Covid Safe Ticket dans tout le sud du pays. C’était déjà la ligne d’Elio Di Rupo la semaine passée. Ecolo avec Alain Maron a semblé hésiter avant de se raviser, désormais les verts défendent publiquement le principe.
Par contre, c’est la position du MR qui surprend, parce qu’elle est très confuse. En plusieurs jours, tout et surtout son contraire a été dit chez les bleus. Le président du parti avait promis en son temps, qu’un gouvernement MR n’appliquera pas le Pass sanitaire. Se posant personnellement en "défenseur des libertés", il se lançait dans une opposition féroce à l’extension du Pass à Bruxelles où il est dans l’opposition.