On connaît surtout Camille Saint-Saëns pour son œuvre symphonique et pour sa musique de chambre, mais le compositeur français a aussi brillé sur la scène de l’opéra. On lui doit notamment Samson et Dalila, dont est issu l’air célébrissime Mon cœur s’ouvre à ta voix. Caractérisé par son goût pour l’exotisme et son inventivité, le théâtre lyrique de Saint-Saëns innove à plus d’un titre dans le domaine de l’opéra français.
Que ce soit en musique symphonique ou en musique de chambre, en musique instrumentale ou lyrique, en musique pure ou à programme, en musique laïque ou religieuse, dans un style français ou habillé des chatoyantes couleurs de l’exotisme, Camille Saint-Saëns se présente comme le compositeur polyvalent par excellence. Pratiquant tous les genres musicaux, il est le seul à pouvoir se targuer d’avoir connu le succès dans chacun d’entre eux. Entre l’ancien – il contribue à la redécouverte de Rameau et Couperin – et le moderne, il côtoie plusieurs générations de compositeurs au cours de sa longue vie, durant laquelle il ne cessera jamais de composer, depuis l’âge de 5 ans jusqu’à son dernier souffle, le 16 décembre 1921, à l’âge vénérable de 86 ans.
On lui doit ainsi entre autres 5 symphonies, 4 poèmes symphoniques (dont la fameuse Danse macabre), 8 œuvres pour piano et orchestre dont 5 concertos, des concertos pour violon ou violoncelle et orchestre, de nombreuses œuvres pour piano ou orgue seul – études fugues, variations ou sonates – et une myriade de pièces de musique de chambre, duo, trio, quatuor, quintette ou septuor, pour divers instruments. En musique vocale, il s’illustre avec quelque 119 mélodies pour piano et chant, 49 œuvres vocales religieuses, mais aussi des œuvres pour chant et orchestre ou pour soliste, chœur et orchestre (comme son Oratorio de Noël).