Politique

Pierre-Yves Dermagne estime qu'"on doit apporter des réponses à cette crise énergétique qui devient une crise sociale"

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Par Miguel Allo sur base de l'invité de Matin Première

Le gouvernement fédéral est-il encore en capacité de trancher sur des dossiers complexes? Et quand on pense à dossier complexe, la hausse des prix de l’énergie est un bon exemple. Pourquoi de nouvelles mesures tardent-elles à arriver alors que de nombreux ménages attendent des solutions ?

Le gouvernement est encore en capacité de trancher sur des dossiers compliqués. C’est ce que répondait ce matin sur La Première le vice-Premier ministre (PS) Pierre-Yves Dermagne. Celui qui est aussi ministre de l’Économie et du Travail estime qu’il faut apporter "une réponse de manière urgente à cette crise énergétique qui devient une crise sociale pour une grande partie des ménages".

Le ministre de l’Économie rappelle que des mesures ont déjà été prises avec notamment, au niveau des CPAS, l’alimentation du fonds social gaz et électricité, mais aussi tarif social élargi pour le gaz et l’électricité qui bénéficie à près d’un million de familles, sans lequel, dit-il, "la facture d’électricité serait doublée, sans lequel la facture de gaz serait multipliée par cinq, donc ce n’est pas rien". Malgré ces mesures, il estime qu’il faut aller plus loin et "faire en sorte que ceux qui ne bénéficient pas de ces mesures, ceux qui ne bénéficient pas du tarif social, ceux qui ne bénéficient pas du fonds électricité / gaz puissent être aidés et accompagnés pour faire face à l’explosion des factures d’énergie".

Quelles solutions ?

Quelles sont les mesures envisagées tout en restant soutenable pour les finances publiques ? Le Parti socialiste a, par exemple, évoqué un chèque de 200 euros pour presque tous les ménages (sauf pour les 10 à 20% les plus riches). Une proposition qui coûterait près de 750 millions d'euros.

"On doit apporter des réponses à cette crise énergétique qui devient une crise sociale" et que "nécessité fait loi", martèle le vice-Premier ministre pour qui il faut absolument aider les ménages qui rencontrent des difficultés avec la hausse des prix de l’énergie et cela concerne aussi, dit-il, la classe moyenne qui ne bénéficie pas aujourd’hui du tarif social ou d’autres aides mises en place par le gouvernement.

Quant aux 750 millions d'euros nécessaires pour le chèque énergie, le ministre de l’Economie précise que des moyens sont sur la table "avec des rentrées supplémentaires en matière de TVA et il y a de l’argent à aller chercher chez les producteurs qui font aujourd’hui des surprofits […]". Il constate cependant que cela n’est pas aussi simple que par le passé, suite à des décisions, dit-il : "qui ont été prises par le gouvernement précédent, le gouvernement Michel qui a limité les possibilités d’aller chercher dans la poche des producteurs une série de surprofits", mais il ajoute que cela reste possible. Tout cela est actuellement étudié.

Pierre-Yves Dermagne ajoute qu’une solution devrait être proposée dans les prochains jours, sans encore préciser quelle mesure sera retenue par le gouvernement : baisse de la TVA, accises ou encore le chèque énergie.

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