Le 6/8

Vacances avec son chien : 7 éléments à retenir pour les promenades sur la plage et les voyages en train

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Par François Saint-Amand

Noyade, sable, mauvaises rencontres,… L’excursion à la côte avec son chien n’est pas sans danger. Tout comme pour les voyages en train, il faut prendre certaines précautions au préalable comme le rappelle la vétérinaire Bénédicte Flament.

Avec le retour du soleil et à l’approche de l’été, les vacanciers ont sûrement envie de faire profiter leur chien de la plage et de l’air frais de la côte. Cependant, il faut se méfier de certains risques qui guettent nos compagnons à quatre pattes. La mer n’est bien sûr pas leur milieu naturel.

Prendre ses renseignements sur les accès des plages

Les vacanciers doivent au préalable se renseigner sur l’accès autorisé ou interdit des chiens sur une plage. Il n’y a pas de directives fédérales ou régionales. Les règlements dépendent en effet des communes ou des stations balnéaires concernées. Un passage rapide sur les sites web de ces lieux vous évitera de laisser votre animal sur la digue car une plage interdit formellement la présence des chiens.

Certaines stations balnéaires sont ouvertes à tout moment de l’année pour les animaux, d’autres demandent de tenir absolument les chiens en laisse. D’autres encore acceptent leur présence en basse saison, mais leur ferment l’accès en haute saison.

© Sam Edwards / Getty Images

Pas de risque de noyade mais…

Bien souvent, on peut penser que les chiens, qui aiment courir dans l’eau, risquent la noyade en s’approchant trop près des vagues.

Le plus grand danger est en réalité l’eau de mer, mais pas en lien avec une éventuelle noyade indique Bénédicte Flament : "Le chien quoi qu’il en soit, quand il se retrouve dans un milieu aquatique, même s’il n’a pas appris à nager, instinctivement, il fera les mouvements nécessaires pour rejoindre le rivage. Sauf évidemment en cas de forts courants".

La menace que les maîtres doivent prendre au sérieux pour leur animal concerne les propriétés chimiques de l’eau de mer : elle est salée. "Si le chien, et il va le faire, lape l’eau de mer et en boit en quantité relativement importante, cela provoquera l’effet contraire de celui recherché. On boit quand on a soif pour s’hydrater sauf que comme l’eau de mer est très riche en sel, il fait un appel d’eau au niveau de l’organisme. Les ions sortent des cellules et cela déshydrate le chien" explique la vétérinaire.

Un chien déshydraté n’est pas bien et il peut être sujet à des vomissements et à une salive excessive.

Lors de chaque excursion à la plage, munissez-vous d’une gourde d’eau fraîche pour l’abreuver avant de rejoindre le rivage. Il n’aura normalement pas trop envie de boire l’eau de mer.

Enlever le sable pour éviter l’irritation de la peau

Le sable n’est pas non plus sans danger. Il peut s’incruster sur la peau du chien, surtout s’il a des longs poils. Le sable rentre entre les poils et irrite l’animal. Forcément, il se grattera et cela entraînera des irritations.

Au minimum, brossez correctement votre compagnon à quatre pattes avec une brosse adaptée. Au mieux, lavez-le au jet d’eau pour enlever tant le sable que le sel s’il s’est baigné dans l’eau.

Les méduses

Les chiens sont d’un naturel très curieux. S’ils rencontrent une méduse, ils s’en rapprocheront car ils n’ont pas l’habitude d’en croiser dans les parcs ou les jardins.

Mais la méduse, si elle est toujours vivante, peut piquer l’animal comme elle le ferait avec l’humain. Les brûlures occasionnées entraînent des réactions allergiques voire des étouffements. Empêchez donc votre chien d’entrer en contact avec les méduses car en cas de piqûre, c’est le voyage assuré vers la clinique vétérinaire.

Voyager en train avec son animal

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Voyage en train avec son chien : vérifiez les conditions d’embarquement

Pour rejoindre la côte ou pour organiser un petit périple, le train est un moyen de transport idéal. Encore une fois, il faut s’informer au préalable pour être sûr de pouvoir y emmener son animal de compagnie.

Pour la SNCB, si l’animal fait moins de 6 kilos, il doit être placé dans un contenant : cela concerne ainsi aussi bien des rongeurs que des petits chiens ou des chiots. Le voyage est aussi gratuit dans ces conditions pour l’animal.

Au-delà de ce poids, l’animal doit être tenu en laisse. Prévoyez une muselière car selon le taux d’occupation des wagons, le contrôleur peut exiger de museler le chien. Il doit voyager avec un titre de transport valide, au prix de 3€.

Habituer le chien aux voyages en train

Une fois ces points réglés, il faudra rester attentif à l’éventuel mal des transports de son compagnon à quatre pattes. Ces problèmes sont "très variables d’un animal à l’autre" concède Bénédicte Flament. Sa manière de gérer un tel voyage "dépendra de la façon dont le chien a été socialisé pendant cette courte période précoce dans la vie, l’époque de socialisation lors de laquelle on expose le chien à un tas de situations différentes pour l’attriruber pllus tard à trouver cela normal".

En d’autres termes, si petit le chien n’a jamais été habitué à rester dans un petit compartiment avec des gens autour de lui, "cela peut-être très stressant pour lui et provoquer des réactions inattendues".

Si les vacanciers veulent ainsi rejoindre le sud de la France en train, la vétérinaire conseille de multiplier d’abord les tests sur de courts trajets de 15-20 minutes pour habituer son animal à ce genre de voyage.

Quels gestes appliquer dans un train avec un animal pour un voyage serein ?

Avant de monter dans le train pour un long voyage, il ne faut pas oublier quelques réflexes essentiels comme la balade avant le trajet pour qu’il puisse faire ses besoins.

Prévoyez une gamelle et bouteille d’eau pour le désaltérer. Mais ne prenez pas de nourriture car certains animaux souffriront peut-être du mal du transport. Un chien malade après avoir mangé dans un wagon ne ravira évidemment aucun voyageur.

Si le voyage est vraiment très long, prenez des renseignements auprès de votre vétérinaire qui proposera un petit calmant à base de plantes pour apaiser l’animal.

Enfin, on ne néglige pas les règles de courtoisie insiste Bénédicte Flament : en entrant dans le wagon on demande aux voyageurs assis à côté si l’animal ne les dérange pas, auquel cas on change d’emplacement.

© Getty Images

Retrouvez les conseils véto de Bénédicte Flament et bien d’autres chroniques tous les jours de la semaine dans Le 6-8 sur La Une.

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