Les Brigades mobiles, ou les “Brigades du Tigre”, ont vu évoluer des policiers de grande envergure. La série télévisée bien connue, diffusée pour la première fois à partir des années 1970, met en scène le fameux commissaire Valentin. Dans la “véritable” histoire des Brigades mobiles, on peut mettre en avant le commissaire Jules Belin. Comme souvent, l’histoire retient davantage le nom des criminels que celui des policiers qui les arrêtent. Pourtant Jules Belin n’est pas n’importe qui, comme nous le confie Jérôme de Brouwer :
Jules Belin se fait remarquer assez rapidement, en participant au siège du repaire de la “Bande à Bonnot”, en 1912 et par l’arrestation de l’un de ses membres, Léon Lacombe.
Et dans d’autres affaires, comme l’affaire du conseiller Prince, conseiller à la cour d’appel de Paris, en 1934, en relation avec la fameuse affaire Stavisky. Mais c’est à l’arrestation de Landru qu’il doit sa notoriété.
Sans l’intuition de Belin, sans sa ténacité, le “Sire de Gambais” aurait pu ne jamais être démasqué. Jérôme De Brouwer nous parle de l’implication cruciale de l’inspecteur dans ce dossier historique :
Belin est alors inspecteur. Le dossier qui lui est confié, au mois de janvier 1919 est plutôt mince. Il y a deux femmes disparues dont les familles s’inquiètent. Ce n’est pas un dossier qui paraît prioritaire, mais Belin s’attarde et prend le dossier au sérieux.
C’est sa persévérance, ainsi que l’intervention de l’une des proches des victimes qui, par chance, aperçoit Landru rue de Rivoli (en plein Paris) qui va permettre son arrestation. Les mérites de Belin sont reconnus : il est nommé commissaire quelques mois plus tard.
Avec l’acharnement du professionnel convaincu que son intuition ne le trompe pas, Jules Belin va se lancer sur la piste du “petit homme chauve”. Et ne pas le lâcher. Il ira même jusqu’à dormir devant sa porte pour ne pas le laisser s’échapper. Grâce à sa pugnacité, et grâce à un petit coup de pouce du destin, il va parvenir à mettre au jour une escroquerie d’envergure. Et plus qu’une escroquerie. Et plus que des disparitions. Ce qu’on découvre dans la villa de Gambais… dépasse ce que l’on peut imaginer comme horreur.