Journal du Rock

Pour l’ancien Pink Floyd, Roger Waters, Joe Biden fait partie des "criminels de guerre"

Roger Waters

© Justin Berl/Getty Images

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Par Classic 21

C’est au cours d’une interview plutôt musclée avec CNN que Roger Waters a expliqué pourquoi il affichait l’image de Joe Biden dans ses concerts au beau milieu d’autres clichés de Donald Trump, notamment, avec l’intitulé "Criminels de guerre".

L’artiste est en pleine tournée nord américaine ‘This Is Not A Drill’depuis le mois de juillet. Et lors de ses concerts s’affichent sur des écrans géants ces personnes qu’il juge être des criminels de guerre, en précisant sur l’image de Joe Biden que celui-ci ne "fait que commencer".

Il s’explique sur ces choix au micro du journaliste Michael Smerconish (qui avoue être un grand fan de la musique de Waters mais ne s’aligne pas forcément sur tous ses points de vue politiques) : "[Joe Biden] alimente le feu en Ukraine, pour commencer, et c’est un crime énorme. Pourquoi les Etats-Unis n’encouragent-ils pas Zelensky, le président, à négocier, à écarter ce besoin de cette guerre horrible qui tue… on ne sait combien de Russes."

Smerconish répond alors à Waters qu’il "inverse le problème" et que l’artiste "blâme à tort le parti qui a été envahi". Waters n’est pas d’accord et défend sa position en poursuivant : "Eh bien, prenez n’importe quelle guerre. Quand cela commence-t-il ? Ce que vous devez faire, c’est regarder l’histoire, et vous pouvez dire : 'Eh bien, ça a commencé ce jour-là'."

"On pourrait dire que celle-ci a commencé en 2008 – cette guerre concerne essentiellement l’action et la réaction de l’OTAN voulant pousser jusqu’à la frontière russe, ce qu’ils avaient promis de ne pas faire lorsque [le dernier dirigeant de l’Union soviétique, Mikhaïl] Gorbatchev a négocié le retrait de l’URSS de toute l’Europe de l’Est."

"N’oubliez pas que 23 millions de Russes sont morts en nous protégeant vous et moi de la menace nazie"

Consterné par sa perspective, Smerconish demande à Waters de considérer le rôle des États-Unis comme des "libérateurs" dans la guerre entre l’Ukraine et la Russie, ce à quoi Waters réplique : "Vous n’avez aucun rôle en tant que libérateurs ! Que racontez-vous ?"

Smerconish cite la Seconde Guerre mondiale comme exemple, ce que Waters réfute rapidement : "Vous [les États-Unis] êtes entrés dans la Seconde Guerre mondiale à cause de Pearl Harbour. Vous étiez complètement isolationnistes jusqu’à ce triste, dévastateur, affreux [inaudible] en 1941."

Soulignant que Waters a perdu son père pendant la Seconde Guerre mondiale, Smerconish réfute à son tour : "Je dirais [que] nous allions d’office nous [impliquer dans la Seconde Guerre mondiale], et [Pearl Harbour] nous a poussés à y entrer. Mais heureusement que les États-Unis se sont impliqués, non ?"

Encore une fois, Waters réfute rapidement la défense de Smerconish : "Mais heureusement que les Russes avaient déjà presque gagné cette guerre sanglante, à ce moment-là. N’oubliez pas que 23 millions de Russes sont morts en nous protégeant vous et moi de la menace nazie."

"Ils n’encerclent pas Taïwan. Taïwan fait partie de la Chine"

Smerconish utilise alors la réponse de Waters pour ramener la conversation sur le sujet : "Penseriez-vous que les Russes auraient tiré des leçons de la guerre et n’auraient pas envahi l’Ukraine – c’est juste, non ?"

Waters semble toujours en désaccord, répondant : "Avec toutes vos lectures, je vous suggérerais, Michael, de partir et de lire un peu plus, puis d’essayer de comprendre ce que feraient les États-Unis si les Chinois mettaient des missiles nucléaires au Mexique et au Canada."

"Les Chinois sont trop occupés à encercler Taïwan en ce moment même", intervient Smerconish, auquel Waters répond immédiatement : "Ils n’encerclent pas Taïwan. Taïwan fait partie de la Chine. Et cela a été absolument accepté par l’ensemble de la communauté internationale depuis 1948 – et si vous ne le savez pas, vous ne lisez pas assez. Je vous y invite ! Vous croyez la propagande de votre site."

La discussion s’échauffe encore un peu plus par la suite quand ils abordent les Droits de l’Homme et la Chine. Une interview à voir dans son intégralité ci-dessous :

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Roger Waters était l’invité en juin dernier du The Late Show with Stephen Colbert et l’ancien Pink Floyd a proposé des classiques comme " The Happiest Days of Our Lives " et " Another Brick In The Wall Pts. 2 & 3 ". Présenté par l’hôte du show comme " le membre fondateur et la force créatrice derrière Pink Floyd", Roger Waters a proposé son medley juste avant de prendre la route pour ses 40 dates en Amérique du Nord. A voir ici.

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