Presque deux mois après l’abolition du droit à l’avortement aux Etats-Unis, la confidentialité des conversations privées sur Facebook est-elle menacée ? La question se pose, alors que le réseau social est accusé d’avoir divulgué à la police du Nebraska des messages personnels d’une jeune fille poursuivie pour avortement.
Tout commence au Nebraska durant le mois d’avril. À l’époque, la police apprend qu’une certaine Celeste aurait avorté clandestinement, durant sa 23e semaine de grossesse. La jeune fille de 17 ans aurait également brûlé le fœtus et l’aurait secrètement enterré avec l’aide de sa mère. À noter que dans cet Etat, au moment des faits, l’avortement doit obligatoirement être pratiqué par un médecin et est interdit au-delà de 20 semaines de grossesse.
Comme l’explique Vice, la mère est alors accusée de cinq crimes – dont le fait d’avoir pratiqué un avortement au-delà de 20 semaines. Celeste, quant à elle, est accusée d’un crime – l’abandon d’un corps humain - ainsi que de deux délits – la dissimulation de la mort d’une personne et des fausses déclarations. Face à ces accusations, la jeune fille nie avoir avorté et explique avoir fait une fausse couche.