Ils avaient tout en main pour franchir cet écueil écossais et continuer à rêver de Ligue des Champions. Mais mardi soir, des Unionistes méconnaissables, peut-être tétanisés par l’enjeu énorme, sont brutalement retombés sur terre, battus par de roublards Rangers, à l’affût de la moindre erreur dans les naïfs rangs adverses (3-0).
“Ça fait mal mais c’était quand même une belle expérience…”. Au micro d’Erik Libois, calfeutré dans les couloirs d’un Ibrox Stadium encore en gueule de bois et qui se remet à peine de ses émotions, Dante Vanzeir tente de positiver. De trouver les mots justes après une soirée cauchemar.
90 minutes passées à courir derrière un ballon confisqué par l’adversaire (39% de possession pour l'Union). 90 minutes à dézoner dans le vide, à multiplier les appels ignorés, à constater (impuissant) à quel point son équipe déjouait.
Déjouer, l’Union n’avait pourtant pas souvent pris l’habitude de le faire depuis sa remontée en D1 en 2021. Peut-être parce que les Bruxellois avaient ce don de masquer leur inexpérience collective par une naïveté positive qui leur permettait de faire déjouer la plupart de leurs adversaires. Mais la Pro League reste la Pro League et ici il y avait sans doute un palier supplémentaire à franchir.