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Des « tiny houses » belgo-belges sur mesure qui séduisent de plus en plus

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Par VINCENT JOSÉPHY

Depuis une petite dizaine d’années, la société bruxelloise Wildernest propose ce type de "micro-maisons" faites sur mesure, à la fois écologiques et originales. Grâce à des artisans "made in Belgium" !

Très à la mode et dans l’air du temps depuis quelques années déjà, le concept de la tiny house connaît depuis quelque temps un développement sans précédent, séduisant de plus en plus de propriétaires, jeunes ou moins jeunes, en quête d’un logement que l’on peut qualifier de "différent". Mais de quoi s’agit-il, concrètement ? Pour peu que vous maîtrisiez un minimum les bases de l’anglais, vous saurez que le terme "tiny" signifie minuscule.

Les tiny houses, ce sont donc de minuscules – ou petites, n’exagérons pas… – maisons mobiles qui offrent à leurs détenteurs une alternative intéressante aux logements plus vastes, en dur, que l’on peut qualifier de "traditionnels". Elles sont plus petites mais aussi plus mobiles, plus écologiques mais aussi plus facilement modulables aux envies de leurs futurs propriétaires.

"Historiquement, elles ont vu le jour dès 2008 de l’autre côté de l’Atlantique, aux Etats-Unis et au Canada, nous explique Emile De Dryver, architecte au sein de Wildernest, une société bruxelloise qui en produit de très originales et très locales depuis une petite dizaine d’années. Suite à l’ouragan Katrina (NDLR : survenu en 2005) et à la crise des subtiles, il y a eu d’énormes soucis de logement et il a fallu recaser les gens de manière urgente, avec une vraie réflexion sur le côté écologique à mettre en place. Cela a permis à ceux qui avaient peur des ouragans de ne pas être aux endroits où ceux-ci étaient attendus pendant l’été et d’avoir une vie de nomade. Le tout sans négliger un certain confort et à moindre coût, avec une vision plus écologique. Plus libre aussi."

« Une alternative au logement traditionnel »

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Le concept, finalement assez simple, convainc rapidement de nombreux jeunes propriétaires. Assez logiquement, il traverse l’Atlantique quelques années plus tard pour débarquer sous nos contrées, d’abord de manière assez modeste et marginale, avant de connaître là aussi un réel engouement qui n’est certainement pas près de se tarir. "En Europe, explique toutefois Emile De Dryver, le concept est arrivé un peu différemment, parce que le fait de devenir propriétaire s’avère être de plus en plus compliqué. Les gens n’ont pas forcément besoin ou envie d’une grande maison, c’est une tendance que l’on constate aujourd’hui dans l’immobilier. La tiny house constitue en ce sens une véritable alternative au logement traditionnel."

Pour avoir consulté le catalogue de Wildernest, où chacune de la vingtaine de réalisations déjà effectuées depuis 6 ou 7 ans possède un nom spécifique ("On préfère cela à un simple numéro ou nom de client"), et en avoir vu quelques-unes sur site, on peut sans problème écrire que le concept, assez novateur, a tout pour plaire. Parmi les acquéreurs, certains ont passé une commande pour y habiter réellement, d’autres pour en faire une seconde résidence à la campagne ou à l’orée d’un bois, parfois pour en faire une location de vacances de type Airbnb.

"Certains nous demandent aussi de la transformer en boulangerie ambulante ou en food-truck", nous précise encore Emile De Dryver. Le champ des possibilités est en tout cas énorme et dépend à la fois de l’imagination des futurs clients et des contraintes techniques à respecter. " On peut rêver de beaucoup de choses parce qu’on n’est pas tenus par un permis d’urbanisme. On peut donc personnaliser notre offre, l’adapter à plein de scénarios ou de lieux. On offre un suivi sur mesure, très régulier quant à l’état d’avancement de travaux. Dans un premier temps, on se fixe rendez-vous avec nos clients afin d’analyser leurs besoins, leurs envies. Si le prix estimé leur convient, on lance une phase d’avant-projet et on modélise notre offre en trois dimensions. Le client peut alors se faire une meilleure idée de ce qui l’attend grâce à l’utilisation de lunettes 3D qui vont lui permettre de se projeter dans sa future tiny et/ou éventuellement d’apporter de petites modifications quant à l’agencement, à la qualité du matériau utilisé. Dès qu’il valide ses choix on lui remet un projet de prix."

Fait sur mesure par des artisans locaux

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Même si une réflexion est en cours quant au développement d’une tiny plus basique et forcément moins onéreuse, qui pourrait satisfaire un autre type de clients moins aisés, chaque tiny house proposée par Wildernest est unique, spécifique aux besoins de son acquéreur. Elle a donc un coût non négligeable : les prix pour ces logements différents accueillants, réconfortants peuvent en effet varier entre 70.000 et 140.000 euros HTVA en fonction de la taille, des aménagements qui s’y trouvent ou des finitions. En général, la livraison est prévue endéans les 4 mois.

"On peut également prévoir l’installation de meubles particuliers, de stores, des coussins sur mesure, par exemple. En tout cas, on est fiers de pouvoir dire que tout est fait en Belgique, sur mesure, par des artisans en qui on a confiance et qui nous le rendent bien. On n’a pas d’usine dans les pays de l’Est comme certains de nos concurrents, ce qui nous permet d’avoir un contact régulier avec nos fournisseurs. Dans nos produits, on essaie aussi de créer et de renforcer une identité propre, notamment via nos toitures canadiennes à quatre pentes qui constituent en quelque sorte notre ADN. On peut bien sûr imaginer des toitures plates ou d’autres formes de géométrie mais on apprécie cette particularité. On propose énormément d’ouvertures vers l’extérieur, ce qui offre un chouette lien entre l’intérieur et l’extérieur. On s’est créé une patte, un style particulier, avec des finitions propres à nous."

En termes d’alimentation en eau et en électricité, il est possible de placer des panneaux solaires, des pompes à chaleur, des poêles à bois ou à pellets et/ou des systèmes de récupération de l’eau de pluie selon les envies. "Bien sûr, il existe aussi une possibilité de se raccorder à l’eau ou à l’électricité", conclut Emile De Dryver.

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