Quand l’argent n’a plus d’odeur
Lorsqu’il s’agit d’empocher un chèque à 6 zéros, certaines célébrités n’ont que faire de leurs prétendues valeurs. Et si elles sont déjà très riches, elles ne rechignent pas à l’être davantage. Ainsi ce genre de concert privé chelou n’est pas nouveau. Après que Mariah Carey avait chanté devant le clan Kadhafi en 2008, elle avait récidivé quelques années plus tard pour la famille du dictateur Dos Santos en Angola.
Et lorsque les fans ou les organismes de défense des droits de l’homme font pression sur eux/elles pour qu’ils annulent ces concerts, certains cèdent pendant que d’autres font la sourde oreille. En 2019, par exemple, Nicki Minaj s’est retirée du Jeddah World Fest en Arabie saoudite. Mais en 2021, Justin Bieber s’est tout de même produit au Grand Prix d’Arabie saoudite.
Sinon, il y a toujours la tactique des excuses : la star y va, mais s’excuse ensuite, prétextant qu’elle ne savait pas. Exemple en 2013 avec Jennifer Lopez qui s’était excusée d’avoir chanté "Joyeux anniversaire" au président et dictateur du Turkménistan, la pauvre n’était pas au courant de la question des droits de l’Homme dans ce pays autoritaire.
Enfin, la pénitence ultime consiste à accepter l’invitation, s’excuser ensuite puis redistribuer son cachet à des associations. Ce fût le cas d’ailleurs le cas de… Beyoncé ! En 2009, la chanteuse avait donné un concert privé à la famille Kadhafi. Rattrapée deux ans plus tard en pleine révolution libyenne, son agent avait alors joué cette carte du Bon Samaritain : "Tout l’argent payé à Beyoncé pour sa prestation […] a été donné il y a plus d’un an aux victimes du tremblement de terre d’Haïti". Refera-t-elle la même pirouette ? À suivre dans les prochains jours puisque Queen B n’a pas encore réagi.