L’autre personnage omniprésent dans la série est la gendarmerie. Les deux jeunes recrues qui intègrent l’institution sont rapidement témoins de dysfonctionnements. Leurs idéaux et naïveté vont être secoués. Même s’il reconnaît la liberté du récit fictionnel, le juge Hennart regrette cette description 'caricaturale' de la gendarmerie qui serait le nid de l’extrême droite. Notamment en insistant sur le groupe G, regroupement de quelques gendarmes fascistes.
"J’ai travaillé avec la gendarmerie qui a fourni un travail de qualité incontestable. Le groupe G était un petit groupuscule, on en a fait un mammouth et c’était une souris ! Ici, et c’est la fiction et donc la responsabilité de l’auteur, on a le sentiment que toute cette institution était pourrie et était infestée par l’extrême droite. On a enquêté, et enquêté encore, à part le petit phénomène du groupe G, on n’a rien trouvé. Pour moi, il y a un pas trop loin par rapport à l’institution de la gendarmerie".
Ce n’est pas un documentaire sur la gendarmerie
La nuance entre la reconstitution, qui vise à faire revivre un événement passé au plus près de la réalité, et l’évocation qui replace un contexte historique doit être à l’esprit des téléspectateurs. La scénarisation d’une fiction passe par la création de personnages qui vont incarner les idées véhiculées. Willem Wallyn soigne son personnage principal symbole d’intégrité : "Ce n’est pas un documentaire sur la gendarmerie. Je ne fais pas de généralités, je montre quelques cas qui ont causé des problèmes tellement importants qu’aujourd’hui on en parle encore. La réalité juridique, c’est qu’il n’a pas été possible de démontrer les faits. Le personnage principal est un gendarme intègre. J’ai inventé ce personnage pour mener l’enquête".
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