Immersion au refuge Help Animals : un lieu de transition pour les animaux qui doit le rester

Help Animals existe depuis 1981 à Anderlecht. Une seconde antenne se trouve à Braine-Le-Château pour les animaux de ferme. Les pensionnaires attendus sont des chiens et chats. Mais la liste est bien plus longue et surprenante : chevaux, ânes, chèvres, moutons, cochons, cochons d’inde, lapins, vaches et même un lama. Toute cette ménagerie exige une solide équipe, et le soutien de nombreux bénévoles, comme Carina, une étudiante en pharmacie qui offre un peu de son temps.

Carina ouvre prudemment la cage. Le molosse grogne à son approche. Pourtant, peu à peu la confiance va s’installer chez ce chien traumatisé qui va retrouver l’affection et la sécurité. Carina est bénévole, ses missions sont logistiques autant qu’affective. Le nettoyage des lieux de vies se complète par des séances de câlins ou des promenades. L’équipe permanente des soigneurs vaque à l’entretien des cages le matin, le nourrissage, mais aussi l’accompagnement du vétérinaire, la présentation des animaux aux visiteurs. Help animals est considéré comme un refuge modèle, à l’avant-garde du confort, de l’hygiène ainsi que de l’état sanitaire de tous les animaux présentés à l’adoption.

Depuis l’adoption du code du bien-être animal en 2018 en Wallonie, et le permis de détention d’un animal de compagnie en 2022, le statut juridique accordé en Région bruxelloise, les mentalités changent. Il y a une vigilance beaucoup plus grande en ce qui concerne la maltraitance.

Les choses s’améliorent mais il y a toujours une augmentation des abandons à l’approche des vacances.

En plus du support légal, encore en discussion dans la région bruxelloise, la mise en application revêt l’uniforme puisqu’il existe depuis peu des brigades du bien-être animal.

Si tout policier est en droit d’intervenir pour saisir un animal en situation d’urgence, les enquêtes approfondies ou plus spécifiques seront menées par un policier référent bien-être animal. Ces agents ont reçu des formations qui touchent à la connaissance des races. Ces référents travaillent à systématiser les schémas décisionnels pour tel ou tel cas, mettre en place d’autres formations.

Lorsqu’un policier référent bien-être confie un animal confisqué au refuge, la bête est alors examinée par un vétérinaire et subit plusieurs tests pour essayer de comprendre comment elle a été traitée. Si une personne venait à la réclamer par la suite, il y a évidemment une enquête menée pour voir si on peut restituer l’animal.

Ces animaux passent parfois 1 an, 2 ans au refuge avant de retrouver une famille. Mais c’est une transition pour les animaux et ça doit le rester. Rien ne vaut la chaleur d’une famille. Adopter un animal, c’est une responsabilité. Si vous avez des soucis avec votre animal, faites-vous aider par des coachs en éducation. Soyez patients.

Si malheureusement vous devez vous séparer de votre animal pour des raisons valables, ne passez pas d’annonce sur internet, c’est interdit. Offrez-lui une nouvelle chance et allez chez Help Animal ou dans un autre refuge.