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Que faire au jardin en hiver : quelques idées pratiques

Travaux d'hiver au jardin

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Par Luc Noël

Durant les mois de l’hiver, les jours courts, les périodes de gel, les sols détrempés par les pluies réduisent les occasions de présence au jardin. Mais bien des gestes peuvent néanmoins être accomplis. Voici quelques idées de réalisations pour une belle journée lumineuse.

Le mobilier en bois retrouve sa netteté

L’automne venu, les meubles en bois restés en place au jardin se couvrent progressivement de lichens, de mousse et d’algues vertes qui les maintiennent humides et salissent les vêtements. Un nettoyeur à haute pression peut-il être utilisé pour les nettoyer ? La force du jet peut creuser les zones de bois plus tendres ou carrément arracher une arête.

Notre conseil : récurer les meubles à la main avec une brosse dure et une éponge de cuisine qui permet de frotter les endroits inaccessibles à la brosse. Un rinçage au tuyau d’arrosage élimine les derniers débris végétaux. Les meubles retrouvent leur aspect grisé et patiné.

Un détergent ou de l’eau de Javel ? C’est inutile. L’eau de Javel qui contient du chlore n’est pas sans impact sur le sol. L’action mécanique de la brosse et de l’éponge suffit pour nettoyer le bois.

En hiver, le nettoyage du mobilier en bois resté en place est effectué à l’eau claire et à la brosse à récurer. Inutile d’employer de l’eau de Javel, néfaste à l’environnement.
En hiver, le nettoyage du mobilier en bois resté en place est effectué à l’eau claire et à la brosse à récurer. Inutile d’employer de l’eau de Javel, néfaste à l’environnement. © Getty Images

Un sécateur comme neuf

Durant l’hiver, beaucoup de tailles sont effectuées. Comment entretenir notre sécateur ? Les taches noires sur les lames sont de la sève séchée pouvant contenir des germes de maladies. Ce dépôt est enlevé avec un tampon de laine de fer.

La lame coupante doit trancher avec netteté. Une pierre à aiguiser doit donc figurer dans toute bonne panoplie de jardinier. Régulièrement, il faut la mettre à tremper dans de l’eau et prendre quelques minutes pour entretenir le tranchant de la lame coupante du sécateur. Pour un bon aiguisage, il faut pousser la lame sur la pierre, comme pour en couper des tranches.

Pour éviter la propagation des maladies, le mieux est de désinfecter régulièrement les lames en les plongeant dans de l’alcool à brûler. N’oublions pas une goutte d’huile fine sur l’articulation et le ressort. Ainsi entretenu, notre sécateur pourra affronter des journées de taille.

Ce sont les lames qui ne tranchent pas qui sont les plus dangereuses. Elles nous obligent à couper avec davantage de force, accentuant ainsi le risque d’accident. Aiguisons également le canif, la serpette et le greffoir.
Ce sont les lames qui ne tranchent pas qui sont les plus dangereuses. Elles nous obligent à couper avec davantage de force, accentuant ainsi le risque d’accident. Aiguisons également le canif, la serpette et le greffoir. © Luc Noël

Tailler pour récolter beaucoup de groseilles

Sauf si les températures sont négatives, nous pouvons tailler les groseilliers à grappes, les groseilliers à maquereau et les cassissiers. Comment procéder ? Il faut éliminer en les coupant à leurs pieds les branches les plus âgées, devenues beaucoup moins productives. On stimule ainsi l’apparition de nouvelles pousses au pied de l’arbuste.
Les branches de deux et trois ans sont laissées intactes. C’est sur les ramifications de ces rameaux que se forme la majorité des fruits. Enfin, on fait le tri parmi les jeunes pousses qui se sont développées au pied du groseillier au cours de la belle saison précédente. On ne garde que les plus vigoureuses.

N’oublions pas d’apporter du compost au pied des arbustes qui maintiendra la fertilité du sol.

Le groseillier à maquereau peut être ravagé par l’oïdium qui couvre d’un feutrage blanc les rameaux et les fruits, les rendant inaptes à la récolte. Une taille régulière maintient les arbustes bien aérés, ce qui peut réduire les attaques de l’oïdium.
Le groseillier à maquereau peut être ravagé par l’oïdium qui couvre d’un feutrage blanc les rameaux et les fruits, les rendant inaptes à la récolte. Une taille régulière maintient les arbustes bien aérés, ce qui peut réduire les attaques de l’oïdium. © Getty Images

Maintenir l’acidité au pied des plantes acidophiles

Les rhododendrons et les azalées vivent dans un sol acide. La plantation est effectuée en ajoutant dans le trou de la terre de bruyère. C’est ainsi qu’on appelle ce terreau dont l’acidité des tourbes qui le composent n’est pas partiellement neutralisée par un apport de chaux, comme c’est le cas quand on fabrique les autres types de terreaux.
Cette acidité doit être maintenue. Idéalement chaque hiver, de la terre de bruyère est étendue au pied des arbustes.

De plus en plus de jardiniers réduisent l'usage de terreaux afin de préserver les tourbières, ces milieux naturels à la richesse biologique exceptionnelle. Pour maintenir l'acidité au pied des arbustes acidophiles, on peut étendre une couche d'aiguilles d'épicéas. Elles sont récoltées en forêt avec l'accord du propriétaire.
 

Comme la masse racinaire tout en finesse des rhododendrons et des azalées s’étend en largeur, près de la surface, il ne faut jamais bêcher ou biner le sol autour des plantes.
Comme la masse racinaire tout en finesse des rhododendrons et des azalées s’étend en largeur, près de la surface, il ne faut jamais bêcher ou biner le sol autour des plantes. © Getty Images

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