Le secteur non-marchand manifeste ce mardi afin de dénoncer notamment la pénurie de personnel. Interrogé sur La Première, le président de la Fédération Nationale des Infirmières de Belgique (FNIB) Dan Lecocq rappelle d’emblée "le rôle central que jouent les professionnels infirmiers dans notre système de soins de santé : nous accompagnons nos concitoyens du berceau jusqu’au tombeau. Qu’il s’agisse des crèches, des écoles, des hôpitaux, des maisons de repos et de soins, des prisons, en rue : les infirmières et infirmiers sont partout pour prendre soin de la population. Aux dires de l’OMS, elles et ils constituent l’épine dorsale des systèmes de soins de santé. Et une épine dorsale, on en prend soin quand on est un gestionnaire responsable". Or au niveau politique, on en reste au niveau des discours, "on attend un réel plan national d’action, d’attractivité et de rétention pour la profession".
Actuellement plus de 2600 lits sont fermés dans les hôpitaux. Il y a une insuffisance de personnel qualifié, la situation est grave dans les hôpitaux, mais aussi dans les maisons de repos et dans le secteur des soins à domicile. "Réduire l’offre serait insupportable dans un pays occidental développé. Les personnels infirmiers prennent sur eux depuis très, très longtemps pour continuer à faire fonctionner la machine. Les politiques comptent sur cet engagement, mais à un moment l’épine dorsale va finir par se rompre".