Et si – propose Le Soir – on mettait des noms sur ce non-marchand.
Rosa, qui vient dès 6 heures du matin laver Françoise qui ne peut plus marcher. Puis qui file chez Alberte – bassin fracturé. Ou chez Luce dont elle accompagne les derniers jours. Le non-marchand, c’est elle. Celle qui dit au proche "appelez-moi, n’importe quand. N’hésitez pas." Le non-marchand, c’est Jules, aide soignant dans une maison de repos. Seul visage que nos aînés verront dans une journée bien vide. Le non-marchand, c’est Fanny qui s’occupe des petits en crèche. C’est Thierry, qui vient rendre visite à des familles en désarroi.
Dans notre société qui a généralisé les éclatements, les distances, les surcharges pour les ménages et les familles, c’est cela le non-marchand. Des essentiels, écrit le Soir. Des travailleuses, des travailleurs dont la tâche – l’assistance à autrui – est vital, mais finalement très peu considérée.
Pas sûr qu’une manifestation puisse changer la donne, reconnaît Le Soir. Du reste, ajoute La libre, l’enjeu ne se limite pas à une revalorisation du salaire. Mais le manque d’attractivité de ce secteur augmente d’autant la charge qui repose sur celles et ceux qui travaillent. Ce chantier est immense. La situation est critique.
Une dépense budgétaire qu’iL faut aligner à côté d’autre priorité.