Le 31  octobre 2025
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« Quand De Wever fâché, lui toujours faire ainsi. »
Cette semaine, le gouvernement fédéral a repris la chasse aux milliards. Il doit en trouver 10, pour être précis. Pour s’assurer que ses partenaires de majorité ont bien compris l’enjeu, Bart De Wever, le Premier ministre, leur a rappelé ses règles : « C’est soit on fait ça sérieusement, soit il va chez le Roi Philippe faire rapport. » 

Ce n’est pas la première fois que le Premier ministre menace de tout plaquer si les choses ne se déroulent pas comme il l’entend. Ce « retenez-moi ou je fais un malheur », il s’en est déjà servi lors de la négociation pour la formation du gouvernement. 

« Chacun sa méthode » diront les uns. « Un peu de sérieux » répondront les autres (autres parmi lesquels on retrouve une bonne partie des commentateurs néerlandophones.) 

Le Roi Philippe n’est pas un levier que l’on actionne pour faire pression sur ses partenaires de majorité. 
Het Laatste Nieuws, 29 octobre 2025.

C’est pourtant ainsi que l’homme fort du nationalisme flamand entend utiliser sa carte « royale ». Avec son ultimatum « un budget pour le 6 novembre ou alors », Bart De Wever a menacé ses partenaires d’une crise gouvernementale pour tenter de résoudre un nœud budgétaire. 

Technique efficace ? Réponse le 6 novembre.

*
Dans cette ambiance politique tendue, le négociateur bruxellois, David Leisterh (MR) a rendu son tablier. Plus exactement, il a décidé – sans ultimatum, lui - de se retirer, laissant le flambeau à son président de parti, Georges-Louis Bouchez. Dans l’analyse qu’il en fournissait cette semaine, Le Soir se faisait mordant : 

Après plus de 500 jours sans résultat, la présence ou non du formateur ne change plus grand-chose : pas de majorité, pas de budget, pas même de négociation digne de ce nom. Reste, peut-être, un peu de clarté. 

Le Soir, Bernard Demonty, 28 Octobre 2025. 

La situation de la région-capitale semble en effet inextricable. Le formateur MR vient de quitter la vie politique régionale. Plus tôt, mi-septembre, c’est le négociateur des Engagés, Christophe De Beukelaer qui annonçait vouloir quitter son poste et la vie politique. Prudent, il a tout de même conditionné son départ  officiel au « jour où il y aura une solution à la crise politique », ce qui pourrait l’emmener très loin. Ainsi, une piste semble se dessiner qui n’aurait plus grand-chose de démocratique : les dégoutés s’en vont. Reste, non pas les dégoutants, mais bien les plus tenaces ou les plus patients. Drôle de manière de répondre aux votes des citoyens.  


 
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Le gif qui en dit long
Notre rapport à la mort a-t-il changé ?
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Les spécialistes du deuil le constatent, nous avons de plus en plus de mal à vivre le départ d’un proche dans nos sociétés modernes. Parallement, on réinvente les rites autour des défunts : loin de la religion, on personnalise les adieux, que ce soit dans les cimetières (décoration, enterrement avec l’animal domestique, plaques personnalisées…) ou dans les cérémonies. De quoi est-ce le signe ?  Kate Houben,  fondatrice de la maison funéraire Le Cerf Blanc, Xavier Deflorenne, coordinateur de la cellule de gestion du patrimoine funéraire de Wallonie et Camille Boever, chercheuse à l'Institut de recherche en sciences psychologiques de l'UCLouvain et spécialiste des processus de deuil et des rites funéraires nous faisaient part de ce qu'ils peuvent observer dans leurs métiers.
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On se le remet dans les oreilles
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Charles Pépin, philosophe et romancier, n’a jamais cessé d’être bombardé de questions, par ses élèves, ses lecteurs ou ses auditeurs : faut-il être méchant pour réussir ? Doit-on avoir peur de la routine ? Quand sommes-nous vraiment libres ?

"Où trouver la force ?"  est un recueil de 50 interrogations auxquelles Charles Pépin tente de répondre en mêlant philosophie, psychanalyse et références à la littérature, à l’art ou au sport. Fidèle à la tradition des philosophes antiques, il conçoit la philosophie comme une manière de vivre plutôt que comme un exercice purement spéculatif. Ses réflexions s’ancrent dans l’expérience, dans les émotions et dans l’action. "L’action est souvent une façon de mettre en œuvre une vision du monde, et c’est ce que je propose sur des questions concrètes : je ne sais pas comment on prend une bonne décision, comment savoir quand on est vraiment libre, est-ce que la jalousie est une preuve d’amour ? Sur ces questions-là, je pense qu’on peut s’engager d’abord dans des réponses, mais évidemment, des réponses à vivre, et pas simplement à penser." 
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Le shaker du meilleur de la semaine
Blocage à Bruxelles : il faut gouverner
Blocage à Bruxelles : "Il faut gouverner, et que le gouvernement soit de gauche ou de droite, on s’en balance" 
Cela fait 509 jours que la Région bruxelloise est sans gouvernement. Thierry Geerts, le directeur général de BECI (Brussels Enterprises Commerce & Industry) qui représente donc les 35.000 entreprises de la Région-Capitale, est scandalisé par cette situation, "C’est le record que l’on ne voulait pas battre naturellement. C’est absolument hallucinant" et constate que l’on a perdu dans la capitale "l’art de faire une coalition, de se parler, de se comprendre et d’empathie". L'une des pistes lancée par l'ancien patron de Google Belgique est ni plus ni moins d'organiser un conclave et d'enfermer les politiques dans un hôtel bruxellois jusqu'à ce qu'ils trouvent un accord. "L’économie a peur d’une chose, c’est l’incertitude", or "il y a déjà beaucoup d’incertitude au niveau mondial", poursuit-il. Arrêter de modifier les taxes dans la capitale serait une façon de rassurer, a minima, les entrepreneurs bruxellois, estime-t-il, citant l’exemple de la taxe communale de la ville de Bruxelles qui a augmenté récemment de 11%, et cela de façon rétroactive. 
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