Le 16 septembre 2024 marquait la deuxième année de la mort de Mahsa Amini, 22 ans, assassinée en détention après son arrestation pour « mauvais port du voile ». Sa mort a provoqué un soulèvement en Iran, connu sous le nom de ‘Femmes, Vie, Liberté’, contre le régime et le port obligatoire du voile. Des milliers d’Iraniens et Iraniennes ont manifesté dans la rue durant plusieurs mois, en 2022. Cette contestation a été suivie d'une importante répression par les autorités iraniennes. En mars dernier, l’ONU publiait un rapport d’enquête alarmant, faisant état de nombreux crimes contre l’humanité en Iran, « en particulier des meurtres, des emprisonnements, des tortures, des viols et autres formes de violence sexuelle, des persécutions, des disparitions forcées », note l’organisation. L’enquête avait dénombré plus de 30.000 arrestations, et au moins 551 manifestant·es tué·es par les forces de l’ordre. Malgré la répression, de plus en plus d’Iraniennes protestent en sortant sans voile. Pour l’ONG Iran Human Rights, une « révolution tranquille » se met en place dans le pays, qui se caractérise par le non-port du voile, mais aussi par des changements dans la sphère privée.
Les Grenades
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